vendredi 5 décembre 2014

MANUSCRITS MEDIEVAUX ET ENLUMINURES


Calligraphie médiévale (Justine Navet)

Les élèves se sont appliqués à l'étude des manuscrits médiévaux. Ces ouvrages étaient réalisés sur parchemin à l'aide d'un calame jusqu'à l'époque de Charlemagne, puis avec la plume d'oiseau, plus souple pour écrire les nouvelles lettres appelées "carolines". 

Le travail est minutieux et les élèves ont retranscrits des lettres gothiques ainsi que des extraits de textes médiévaux avec soin. En effet, on ne peut pas corriger les erreurs !

La plume d'oiseau.
Calligraphie gothique (Anna Falantin)

Un extrait de Verlaine
Les pages étaient ensuite décorées avec des lettrines, sorte d'initiales colorées ou avec des enluminures ou miniatures. Pour cela, il faut réaliser de la peinture à la tempéra. 

Première étape : il faut réunir des pigments naturels (de l'oxyde de cuivre pour le vert, de l'oxyde de fer pour le rouge etc) et des oeufs.



Deuxième étape : on casse les oeufs pour ne garder que le jaune qui va servir de liant grâce à l'albumine. Avec une pipette, on recueille un peu de jaune que l'on va mettre dans une coupelle.


Troisième étape : on verse un peu de pigment avec une cuillère et on mélange avec un pinceau.





Enfin, en prenant son temps, on peut réaliser une lettrine ou une décoration du manuscrit.

Une élégante lettrine A.

Un travail minutieux ...

Les livres étaient donc copiés et décorés avec ces méthodes : on comprend mieux leur rareté au Moyen-Age et leur coût très élevé ! Vers 1360, le roi de France Charles V avait une bibliothèque de 60 ouvrages au Louvre : ce chiffre était considéré comme élevé à cette date ! Un siècle plus tard, vers 1470, seuls le Pape, le roi de France, le duc de Bourgogne, le duc d'Urbino avaient des bibliothèques atteignant les 1000 ouvrages ...


On peut aussi employer le papier qui se répandit en Europe au XIIIè siècle.