samedi 14 novembre 2015

LA REVOLUTION DE L'ALPHABET

Les systèmes anciens d'écriture étaient très complexes avec plusieurs centaines ou milliers de signes. Vers 1400 avant J.-C., des travailleurs sémites, tailleurs de pierres dans le Sinaï pour le compte du Pharaon, s'inspirèrent des hiéroglyphes alphabétiques égyptiens pour composer un système de 23 signes qui permettait d'écrire tous les mots, chaque signe correspondant à une lettre correspondant elle-même à un son, selon un système acrophonique. Ainsi, une tête de vache ou de boeuf permettait d'écrire le a premier son du mot "aleph", mot désignant cet animal, un plan de maison le b ou "beth" qui voulait dire maison, un chameau stylisé, "gammil", permettait d'écrire la lettre g etc. L'alphabet était né !





Cet alphabet protosinaïtique ou protocananéen fut repris, avec 22 signes, vers 1200 avant J.-C. par les Phéniciens qui le simplifièrent (ils écrivaient sur des supports souples comme le parchemin) et le transmirent aux Grecs, qui eux-mêmes le transmirent aux Etrusques (qui modifièrent la graphie de la 3ème lettre, G, en C) qui le transmirent aux Romains au VIème siècle avant J.-C. ! Ces derniers, sur ordre du consul Spurius Carvilius Ruga, décidèrent en 230 avant J.-C. de rajouter une barre au C pour éviter la confusion entre le C et le G, formant ainsi la lettre G.


La lettre G créée en 230 avant J.-C.



Notre alphabet actuel vient de ces alphabets orientaux: si l'on retourne la lettre A, on retrouve, simplifiée, la forme de la tête de vache des origines ! Mais les Grecs et les Romains, écrivant principalement de gauche à droite, "basculèrent" les lettres phéniciennes.








Sarcophage d'Ahiram avec une inscription en phénicien.








L'alphabet phénicien est à l'origine de tous les systèmes alphabétiques actuels y compris l'arabe (qui dérive du nabatéen et du syriaque). Les Grecs, qui avaient utilisé un autre système, le linéaire B, à l'époque mycénienne, transmirent leur alphabet aux peuples slaves (le cyrillique, inventé par les moines Cyrille et Méthode) mais auparavant, aux Gaulois qui écrivaient avec des lettres grecques avant d'adopter les lettres latines.

L'alphabet, avec une vingtaine de signes, permit un apprentissage plus rapide et plus massif de l'écriture. Les historiens estiment qu'au Vème siècle avant J.-C., les Athéniens étaient très majoritairement alphabétisés car ils pouvaient inscrire un nom sur un ostrakon lors du vote de l'ostracisme. Comme nous l'avons vu, l'alphabet grec fut utilisé par les Celtes dès le IIIème siècle avant J.-C. pour des inscriptions votives (la littérature et la science étaient transmises oralement), et par les Coptes en Egypte, les Arméniens, puis les Slaves orthodoxes. Par l'intermédiaire de l'étrusque, il inspira les "runes" nordiques.







Quant aux supports de l'écriture, Grecs et Romains utilisaient le parchemin, feuille de peau de veau tannée (le nom vient de la ville de Pergame), le papyrus, mais aussi des matériaux moins nobles. Les Romains utilisaient des lamelles de plomb, de l'écorce d'arbre (comme pour les tablettes de Vindolanda en Angleterre) et des tablettes de cire.

Le papyrus eut une longue carrière puisque les chancelleries des rois mérovingiens l'utilisaient encore jusqu'au milieu du VIIIème siècle; mais il supportait mal le climat européen et les attaques des rongeurs... Il fut alors abandonné pour le parchemin, en attendant le papier venu de Chine au XIIIème siècle, papier qui supplanta peu à peu le parchemin, coûteux et réservé au actes législatifs importants comme les lettres patentes du Roi, aux XVIIème et XVIIIème siècles. 


A l'époque de Charlemagne, l'introduction de nouvelles lettres dites "carolines" amena à l'abandon du calame pour la plume d'oiseau, plus souple dans son emploi et qui perdura jusqu'au XIXème siècle avant d'être supplantée par la plume métallique inventée par les Anglais dans les années 1830.




Les carolines


Les élèves ont expérimenté deux aspects de cette riche histoire:
- L'écriture au calame et / ou à la plume d'oie, en caroline ou en gothique.
- La fabrication de peinture à la tempéra pour décorer les feuilles.



L'entrainement à la plume et au calame






















La peinture à la tempéra 

Il faut mélanger du jaune d'oeuf avec du pigment afin d'obtenir cette peinture.









Des élèves ont réalisé une vraie peinture !



samedi 7 novembre 2015

LES HIEROGLYPHES

Lors de la nouvelle séance de l'atelier de calligraphie, les élèves se sont intéressés aux hiéroglyphes, l'écriture sacrée de l'Ancienne Egypte. Une présentation des différents signes a été faite avec une fiche explicative. En effet, les hiéroglyphes apparaissent vers 3150 avant J.-C. (ce sont des plaquettes d'ivoire trouvées à Abydos, portant des noms de villes) et disparaissent en 394 après J.-C. (inscription de Philae) lorsque le Christianisme fut proclamé religion d'Etat de l'empire romain. La longévité de ce système d'écriture est donc remarquable, d'autant plus que les hiéroglyphes ne subirent pas de transformation graphique durant leur existence, les mêmes signes traversant les millénaires.


Détail d'un sarcophage égyptien au British Museum.


C'est un ensemble d'environ 5000 signes (animaux, êtres humains, objets, représentés en totalité ou en partie) divisés en 3 groupes:

- des idéogrammes: "cheval" s'écrit par la représentation de cet animal par exemple.
- des phonogrammes: le signe représente un son.
- des déterminatifs: le signe, muet, sert à déterminer le sens d'un mot.

La combinaison de ces trois groupes est complexe, un même signe pouvant être un idéogramme, un phonogramme ou un déterminatif...

Pour mieux faire comprendre le système, un texte, le menu de Tepemânkh, exposé au musée du Louvre, a été projeté sur écran. 

1ère étape: les élèves observent la composition de la stèle, avec le défunt, la table d'offrandes, les cases avec les aliments énumérés en hiéroglyphes.








2ème étape: la traduction est montrée, avec étude de quelques aliments, notamment les volailles, représentées avec un idéogramme figurant la bête déplumée, accompagné de phonogrammes, différents selon les cases, désignant l'oie, le canard etc. Les hiéroglyphes désignant les viandes sont aussi très divers avec une tête de veau, un jarret, une patte ... Le système de numérotation peut être aussi présenté car le nombre des offrandes est fixé.








La 3ème étape a été la présentation du matériel du scribe (encrier, palettes, pinceaux et calames), ainsi que de la célèbre statue du Louvre. Une fois encore, être instruit était une source de prestige et de pouvoir et un prince royal n'hésita pas à se faire représenter assis en tailleur, écrivant sur un papyrus.





On notera les deux palettes ayant appartenu aux pharaons Séqénenrê Tâa et Toutankhamon sur la droite de la photo.


Le magnifique "scribe accroupi".


Le prince Setka, fils du pharaon Didoufri.


Les inscriptions les plus importantes étaient gravées sur des blocs de pierre, comme les célèbres Annales de Thoutmosis III, les textes sacrés et administratifs sur du papyrus, une feuille souple faite avec des bandes de roseau (le mot "papier" vient de papyrus) mais aussi sur du parchemin. Les brouillons ou essais d'écriture étaient réalisés sur des tessons de poterie ou "ostraka", ou sur des éclats de pierre. 

En raison du temps nécessaire à la réalisation des hiéroglyphes, les Egyptiens mirent au point deux systèmes simplifiés de signes, le hiératique, utilisé par les prêtres, et le démotique ou écriture populaire. Les hiéroglyphes, d'ordinaire très détaillés, sont alors tracés avec des courbes qui rappellent, très vaguement dans le démotique, la forme du signe hiéroglyphique originel.



Les Annales de Thoutmosis III (musée du Louvre)

Ostrakon avec écriture en hiératique.

Ostrakon avec inscription en démotique.


Lors de la dernière étape, les élèves ont écrit des hiéroglyphes sur du papyrus, au pinceau ou au calame, après s'être entraînés sur des ostraka. Ils ont été étonnés par l'odeur ("de nature" selon eux) qui se dégageait des poteries et des papyrus et ils se sont appliqués à reproduire des listes de signes ou à écrire leur prénom après avoir consulté un site internet. Tous ont trouvé difficile cet exercice qui a demandé beaucoup d'application.


Les ostraka des élèves






Les travaux sur papyrus




















Finalement, on peut constater que le papyrus et le numérique sont complémentaires !

Une autre étude portera sur Jean-François Champollion et le déchiffrement des hiéroglyphes.


Jérôme Janczukiewicz


lundi 19 octobre 2015

NAISSANCE DES ECRITURES

LES CUNEIFORMES

Cette année, le groupe 1 de Littérature et Société a commencé l'étude des écritures dans le cadre du thème "De la tablette d'argile à la tablette numérique". Une fois encore, nous avons choisi d'enseigner ce sujet sous la forme d'un atelier de calligraphie afin de faire des manipulations de supports très différents: argile, papier, papyrus, parchemin, écorce, lamelle de plomb, ostraka.

La séance a débuté par un jeu visant à faire identifier différents systèmes d'écritures. Le latin (n°9), le chinois (n°8), l'arabe (n°5), les hiéroglyphes (n°4), le grec (n° 7 et 10) ont été rapidement identifiés mais les glyphes mayas et aztèques (n° 1 et 3), ainsi que les cunéiformes (n° 2) et le phénicien (n°6) ont donné du fil à retordre aux élèves. On a fait remarquer que de grandes civilisations, comme les Incas, n'avaient pas de système d'écriture (un kippu a été montré).






Les élèves ont vu les conditions de l'apparition de l'écriture en Mésopotamie avec un extrait du docu-fiction "Le sacre de l'Homme". La naissance des Cités-Etats comme Ur ou Uruk en Mésopotamie au IVème millénaire avant Jésus-Christ, avec un roi, des fonctionnaires, des soldats, obligea les hommes à garder en mémoire des données pour le fonctionnement de l'Etat: il fallait savoir le montant des récoltes, des biens afin de fixer le montant des impôts; envoyer des nouvelles aux souverains voisins ; lever des soldats pour la guerre, répartir les dépenses pour bâtir de nouveaux temples etc. L'écriture était l'apanage des puissants et des scribes, un instrument de domination sur le peuple largement analphabète. 

Vers 3300 avant J.-C., apparaissent des tablettes d'argile (le matériau le plus commun en Mésopotamie) comportant des pictogrammes. Ces tablettes sont surtout des informations comptables. 



Ces pictogrammes se simplifièrent par la suite sous la forme d'idéogrammes imprimés en donnant de petits coups de stylets sur l'argile : ce furent les cunéiformes ("petits clous") qui, de simples idées, devinrent des sons (phonogrammes) combinés sous la forme de rébus. Ainsi, le sumérien , déchiffré par François Thureau-Dangin en 1905, est une combinaison de 600 signes, principalement des phonogrammes syllabiques associés à quelques idéogrammes. 







Les élèves ont pu entendre la sonorité du sumérien grâce au docu-fiction cité plus haut car les dialogues ont été rédigés dans cette langue ! On y voit un scribe du palais royal enseigner les cunéiformes à un berger puis aider un ami accablé d'impôts. Démasqué après avoir falsifié une tablette, le scribe est arrêté mais il réussit à s'évader grâce à son ami berger. Des années plus tard, le scribe recueilli par des nomades revient dans la ville et retrouve son ami devenu scribe à son tour...



Au pays de Sumer vers 2500 avant J.-C. Le petit berger est devenu un scribe érudit.

Les cunéiformes ont été utilisés pour transcrire les langues de nombreux peuples du Moyen-Orient (Elamites, Babyloniens, Assyriens, Perses ...) et ont disparu vers 75 après J.-C.

Les élèves ont observé les cunéiformes sur des feuilles distribuées puis ils ont écrit quelques mots sur une tablette d'argile avec un stylet au bout carré, en appuyant sur l'argile avec l'angle. D'autres ont préféré les pictogrammes réalisés avec un stylet pointu. Les résultats ont été très satisfaisants, les " jeunes scribes" travaillant avec beaucoup d'application pour réaliser leur tablette. Ils ont été étonnés par la malléabilité de l'argile, la possibilité de corriger avec le doigt mais aussi par le "coup de main" nécessaire pour réaliser les cunéiformes. 




La réalisation des tablettes:

1ère étape, on utilise une tablette et un stylet au bout carré.



2ème étape, on appuie le stylet dans l'argile et l'angle forme une trace en forme de clou. Les phrases sont séparées par un trait.


Voici les résultats obtenus:






Les tablettes avec pictogrammes sont très réalistes.







Les tablettes cunéiformes:

C'est la plus belle !






LE CHINOIS


L'écriture chinoise est très ancienne. Les idéogrammes chinois apparaissent vers 2800 avant J.-C. sous la forme de "dessins" réalistes qui se simplifient avec le temps. Les caractères actuels, au nombre de 13 200 selon le dictionnaire Mattéo Ricci, sont donc les formes simplifiées des premiers idéogrammes. 

Les Chinois utilisaient traditionnellement un pinceau pour écrire sur du papier, matériau dont ils sont les inventeurs. Le set de calligraphie chinoise est très élégant avec une série de pinceaux, un bâton à encre, un encrier, une palette. 




Le papier wenzhou.



Pour mettre les élèves en condition, un extrait du film "Tigre et Dragon" a été présenté. Une enquêtrice, qui doit retrouver une épée dérobée au gouverneur de la province, remarque les dons pour la calligraphie d'une jeune fille noble et ses dispositions pour l'art de l'épée : chez les Chinois, le calligraphe est aussi un maître de l'escrime car les mouvements du poignet qui permettent de dessiner les idéogrammes, ressemblent à ceux nécessaires au maniement de l'épée. La scène montre la jeune fille en train de calligraphier puis son art de l'escrime lorsqu'elle tente de tuer l'enquêtrice ... 



Une belle écriture pour une redoutable jeune fille...

On retrouve ce parallèle dans "Héro": un des comploteurs qui veulent tuer l'empereur est un maître de calligraphie qui va dessiner le mot "épée" avec du cinabre, ce qui permettra à l'enquêteur d'étudier ses techniques de combat ...


L'idéogramme "épée" dans Hero.

Une planche, avec les principes de l'écriture chinoise, a été présentée aux élèves. Le signe de base, pour s'entraîner,  a été "ma", le cheval. Avec un pinceau et de l'encre, les élèves ont reproduit des idéogrammes sur du papier wenzhou dont la finesse et la capacité à boire l'encre les a décontenancés... 






Les élèves ont pu constater la simplification des idéogrammes et apprendre quelques règles de combinaison de ceux-ci, qui permettent d'aller vers l'abstraction. Ainsi l'idéogramme "femme", lorsqu'il est doublé, devient le mot "querelle"... Les idéogrammes "soleil" et "lune" combinés signifient "brillant" etc. Le caractère "homme" (ren) doit être triplé afin d'obtenir un pluriel; si on l'associe à "maison", le caractère devient "tranquillité"...

1ère étape: on peut fabriquer l'encre. On verse quelques gouttes d'eau sur la palette puis on frotte une extrémité du bâton à encre.





C'est prêt !


Ensuite, on dessine l'idéogramme, ici "ma" (cheval) avec le pinceau, en tenant compte des règles indiquées sur la feuille distribuée.



Cet idéogramme dérive d'un dessin archaïque plus réaliste :




On doit, si possible, utiliser le pinceau en le tenant droit, puis faire bouger son poignet pour dessiner les traits avec souplesse.




Les élèves ont fait des essais avant de réaliser leurs caractères sur le papier.




Les résultats:



































Un grand bravo à tous les élèves !


Bibliographie:

La naissance de l'écriture. Cunéiformes et hiéroglyphes, Paris, RMN, 1987. Catalogue de l'exposition du Grand Palais en 1982.

Naissance des écritures, de Michel Renouard, Editions Ouest-France, 2011.

Apprenons le chinois, Pékin, 1983. (Cours de chinois par Radio Pékin).

Très utiles pour le thème:

"Le sacre de l'homme", film de Jacques Malaterre (chapitre naissance de l'écriture) en 2007 avec son livre éponyme chez Flammarion.






Pour les idéogrammes chinois, "Tigre et Dragon" réalisé par Ang Lee en 2000 offre une belle scène de calligraphie ainsi que "Hero" de Zhang Yimou (2002) lorsque le calligraphe dessine l'idéogramme "épée" sur une bannière avec du cinabre.



Quelques impressions des élèves:

"Littérature et société est un enseignement d'exploration. Nous avons effectué un travail sur l'écriture cunéiforme, première forme d'écriture utilisée par les Mésopotamiens puis les Perses, en imprimant des signes sur des tablettes d'argile. Puis nous avons vu le chinois en travaillant sur du papier fin avec un pinceau et de l'encre. Les idéogrammes chinois sont compliqués à tracer car tout est dans le coup de poignet. Nous avons aussi essayé avec des calames mais le papier wenzhou est très fragile.
J'ai appris beaucoup de choses sur la naissance de l'écriture ainsi que sur les idéogrammes chinois qui sont au nombre de 13 200 ! Cet enseignement d'exploration est très instructif et passionnant".

Amélie Hornet S-02

"En littérature et société, on nous montre différentes formes d'écriture. Nous avons commencé par observer des cunéiformes qui s'écrivent avec un bâtonnet sur de l'argile. Lors de la seconde séance, nous avons étudié l'écriture chinoise qui s'écrit sur une feuille très fine qui absorbe très vite l'encre qui est fabriquée sur une palette sur laquelle on verse quelques gouttes d'eau puis on frotte avec un bâton dur. 
J'ai beaucoup apprécié d'écrire sur des tablettes d'argile. J'ai appris que cette première écriture servait à faire des comptes pour le roi et que seul le roi, ainsi que les scribes pouvaient la déchiffrer. Pour l'écriture chinoise, j'ai trouvé cela intéressant car je me suis toujours demandé comment on pouvait lire ces "signes". En fait, ce sont des dessins très simplifiés".

Sarah Mauchamp S-01

"Depuis que nous avons commencé l'enseignement, nous travaillons sur l'invention de l'écriture, sur des tablettes d'argile avec les cunéiformes puis sur du papier fin avec l'écriture chinoise. C'est un enseignement intéressant car on apprend de nombreuses choses".

Emilie Godel S-02

"En littérature et société, nous étudions différentes formes d'écriture et la calligraphie en manipulant l'argile, pour les cunéiformes, et le papier pour le chinois. Nous avons aussi regardé un film sur l'apparition de l'écriture et un film chinois sur les idéogrammes et leur rapport avec le maniement de l'épée, le tout dans le but d'approfondir notre culture et apprendre des choses sur les anciennes civilisations.
Les séances ont été très instructives et passionnantes. Les films étaient aussi très intéressants et le maniement des matières (argile, papier) très fascinant".

Cihan Kartal S-01

"Depuis que je suis l'enseignement littérature et société, j'ai écrit sur de l'argile et du papier fin. Nous avons étudié les écritures cunéiforme et chinoise en maniant un bâtonnet ou le pinceau. J'aime beaucoup cet enseignement car on découvre de nouvelles choses".

Manon Todesco 

"Nous avons fait l'expérience de l'écriture cunéiforme qui est la plus vieille du monde et qui vient des Mésopotamiens. On utilise l'argile et on appuie avec un bâtonnet de bois en se servant de l'arête pour faire des "entailles". J'ai bien aimée cette expérience qui s'est déroulée dans la bonne humeur avec notre professeur d'histoire. Nous avons aussi fait l'expérience de l'écriture chinoise en appliquant de l'encre sur du papier fin avec un pinceau. J'ai aimé cette activité mais c'était plutôt difficile de faire des formes parfaites".

Camille Launois

"Nous avons écrit en cunéiformes, premier système d'écriture inventée il y a 5500 ans pour tenir des comptes ! Pour cela, on a utilisé des tablettes d'argile et des bâtons de bois. Ensuite nous avons écrit en chinois avec de l'encre que nous avons fabriquée, des pinceaux et du papier fin. Nous n'avons pas écrit beaucoup de signes car il y a 13 200 idéogrammes chinois ! Ecrire est difficile mais à la fin le résultat est très joli et j'étais fière de moi d'avoir écrit quelque chose d'ancien. J'ai préféré le chinois; j'ai trouvé cela beaucoup plus joli que le cunéiforme".

Charlotte Tinel


"Nous avons pratiqué deux sortes d'activités: l'étude du cunéiforme avec l'argile comme support et le chinois avec le papier. Pour le cunéiforme, nous avons appris que c'était la plus ancienne écriture du monde. La pratique est très difficile et l'argile n'a rien facilité. Pour l'écriture chinoise, c'est un peu plus simple. Il faut avoir le poignet très léger pour que cela soit lisible et il ne faut pas prendre trop d'encre pour que cela ne bave pas sur le papier".

Liam Lacombe et Thomas Millot

"Super cool car je me suis cultivée ! Littérature et société m'a appris beaucoup de choses: les cunéiformes, l'utilisation de l'encre, le papier fin, l'invention de l'écriture !"

Léa Senturk

"Depuis que j'ai commencé littérature et société j'ai appris beaucoup de choses sur l'invention de l'écriture. Nous avons travaillé sur l'argile et avec le papier en écrivant quelques cunéiformes et des caractères chinois. Si vous aimé tout ce qui est histoire, choisissez cet enseignement".

Othmane Zitouni. 

Merci Othmane et bonne installation à Gennevilliers ! 

"Pour reproduire les cunéiformes sur des tablettes d'argile, nous avons utilisé des baguettes de bois. Mon ressenti, c'est une expérience vraiment sympathique car nous avons pu constater la difficulté d'écrire dans les temps anciens et l'ancienneté de l'écriture. Ensuite, pour la reproduction de l'écriture chinoise, on a eu besoin de pinceaux, d'encre et de papier. J'ai mieux apprécie cette expérience car on écrit avec finesse et rapidité".

Ledia Kadiu S-03

"On a tout d'abord regardé un film sur la Mésopotamie puis nous avons observé en quoi consistait l'ancienne écriture, le cunéiforme. Ensuite on a utilisé de l'argile et on s'est mis dans la peau des "Perses" et on a imité le cunéiforme. Une autre séance, on a écrit en chinois sur du papier wenzhou; certains ont eu la chance de fabriquer leur propre encre, d'autres en avaient une déjà prête et nous avons tracé les caractères avec un pinceau.
C'était plutôt pas mal; cela nous a permis de connaître d'autres écritures, très antérieures à la nôtre, comme le cunéiforme. Avec le chinois et ses idéogrammes simplifiés, ce que nous avons fait s'est rapproché de l'art".

Clara-Natalia Pora S-03